A l’origine, en 1995,  j’étais une anti-gym, anti-efforts, depuis l’école, une heure de gym, une semaine de courbatures, mon corps était noué, j’étais voutée. Il me paraissait antinomique de souffrir pour se faire du bien.

La gymnastique aquatique semblait m’apporter toutes les solutions. Je me suis formée pour l’enseigner quant à se faire du bien, autant partager. Mais là encore ce n’est pas la panacée. En raison des propriétés de l’eau, (la résistance quadruple lorsque la vitesse double), la force exigée par des mouvements rapides, renforce toujours les mêmes muscles amplifiant souvent des problèmes existants.

J’avais besoin de comprendre pour enseigner en toute sécurité. On m’avait recommandé Blandine Calais Germain. Départ pour les Pyrénées. L’anatomie pour le mouvement® fait le lien entre l’anatomie et le ressenti. je suis partie pour un stage sur la colonne avec un dos, j’en suis revenue avec une colonne vertébrale.

En observant les participantes dans l’eau, je ressentais la posture dans ma colonne et je pouvais leur indiquer précisément comment modifier leur position ou leur mouvement pour solliciter un muscle plutôt qu’un autre. Depuis ce jour ma vision du corps a été  complètement modifiée. J’ai abandonné le renforcement musculaire pur pour un travail en finesse sur les muscles les moins toniques et par la suite j’ai quitté les piscines.

Une formation sur le périnée féminin allait me mener plus loin encore. J’avais eu deux enfants, et bien que j’aie suivi deux fois les préparations à l’accouchement, je devais réaliser que je ne connaissais rien de cette zone du point de vue anatomique. J’avais des sensations, certes, mais dans le vague. Sensations dont on ne parle de toute façon pas, tant cette zone, innervée d’ailleurs par le nerf honteux, reste tabou.

Je découvrais que cette zone comportait une musculature comme une autre, que l’on pouvait en parler de manière simple et naturelle. Je réalisais que l’incontinence n’était pas une fatalité liée à la vieillesse, elle est la conséquence d’un manque de tonicité musculaire. La découverte majeure restant le rôle de fondement que rempli cette musculature. A ma grande surprise j’expérimentais que le fait d’engager son périnée donnait de la force dans les jambes ou les bras.

La direction m’était donnée, j’organisais rapidement des cours sur le périnée. Au fil de mon expérience et des diverses formations suivies, ces cours se sont étoffés. On ne saurait, en effet, aborder le plancher pelvien sans le lier au diaphragme et à la respiration. Chez de nombreuses personnes, le diaphragme est restreint dans sa course ce qui provoque de forte pression sur le périnée. Il est donc utile de le libérer pour décompresser les organes (vessie, utérus, rectum).

Conjointement aux formations en Anatomie pour le Mouvement®, je poursuivais un chemin thérapeutique de développement personnel Gestalt thérapie, Mouvement de libération des cuirasses®. Ce travail sur mes propres émotions me permet d’accueillir les émotions que peut réveiller le travail sur le périnée. Je privilégie aussi un espace féminin (groupe et temps) qu’il m’arrive de relier à un travail énergétique, suivant la demande des participantes. J’utilise parfois le support des Fleurs de Bach, dont je suis praticienne, pour libérer une émotion.

Dans cette recherche de liens corps – esprit aujourd’hui je danse. La danse a libéré mon corps davantage encore en liant conscience corporelle au ressenti émotionnel. Grâce à l’approche des 9 souffles j’ai des outils pour mieux comprendre ce qui se passe en moi et surtout pour me libérer des vieux réflexes du passé. En même temps que mon corps se libère, ma vie prend une nouvelle dimension.

A 60 ans j’ai changé d’orientation professionnelle pour faire enfin ce qui me passionne, masser et enseigner toute la richesse de notre corps dans des cours et des ateliers de danse.

Aujourd’hui à 62 ans, j’ai une meilleure énergie qu’à 20 ans, mon dynamisme est important et ceci est à la portée de chacun.